Caractéristiques des prairies à Bellevalia romana Reichenb.
En Haute-Garonne, il est incontestable de dire que cette Liliaceae se plait dans un certain biotope : les prairies humides.
En effet, toutes les stations se trouvent dans des parcelles herbeuses situées dans des vallées d’alluvions de petits cours d’eau permanents. Le terme de prairies humides doit cependant être défini.
Il apparaît à première vue que ces prairies, ou tout au moins les parties de ces prairies où poussent les bellevalia, ne sont pas des marécages, ni des endroits entièrement et régulièrement inondés. Il s’agit plus de véritables prairies, fraîches, potentiellement inondables par les crues des ruisseaux avoisinant, ou par la remonté épisodique de la nappe phréatique.
De même, malgré leur position repérée sur les cartes géologiques qui nous informe qu’elles sont sur des alluvions de ces lits mineurs, leur sol n’est pas à proprement parlé un sol d’alluvion. Il s’agit plutôt, comme dans le reste du Lauragais, d’un sol riche posé sur une marne molassique : Sol très argileux.
Voilà me semble-t-il les caractéristiques primordiales qu’ont en commun ces prairies.
Il semble que pour le reste : exposition, longueur, largeur, grandeur, ensoleillement ou encore exposition aux vents, ces éléments ne soient pas essentiels vu leur variabilité d’une prairie à l’autre. Il apparaît aussi que le mode de gestion, qu’il soit du pâturage ou de la fauche, ne semble pas trop influencer sur la présence de bellevalia. Il se pourrait que ce facteur détermine plus son abondance que sa présence. Il faut quand même reconnaître qu’il s’agit toujours d’anciennes prairies non travaillées et apparemment non ou très peu amendées.